Que faire si je suis directement concerné·e ou bien témoin ?

"Quand nos photos intimes sont diffusées sans notre accord […] on peut regretter d’avoir fait ces photos. Moi je dirais de ne jamais regretter, parce que c’est fait. Qu’est-ce qu’on peut faire, maintenant que c’est fait ? De le dire à un adulte, à quelqu’un qui saura quoi faire. » Livia, élève de 4ème

VOUS ÊTES DIRECTEMENT CONCERNÉ·E ?

  • Sachez que ce n’est pas de votre faute, vous n’avez pas à vous sentir coupable et aucun de vos actes ne justifie les cyberviolences.

  • Vous n’êtes pas seul·e, vous pouvez en parler à des personnes de confiance et/ou trouver du soutien anonymement [en savoir plus ici].

  • Vous pouvez bloquer l’utilisateur·rice abusif ou abusive sur les différents réseaux sociaux. C’est une solution limitée mais elle peut être utile dans un premier temps pour se préserver de contenus vous concernant qui sont choquants ou humiliants.

  • Il est possible d’agir si vous le souhaitez pour faire cesser ces agissements, pour supprimer du contenu en ligne et hors-ligne : signaler l’utilisateur·rice, signaler le contenu pour le faire supprimer, porter plainte, trouver des conseils par téléphone ou par chat.

  • Dans tous les cas, conservez autant que possible des preuves des contenus (captures d’écran, enregistrements).

  • De manière générale : vous pouvez vous protéger et protéger votre vie privée en ligne, en déterminant qui peut accéder à vos profils et informations. Retrouvez-ici des conseils pas à pas pour protéger vos paramétrages sur les réseaux sociaux sur le site Je Protège Ma Vie Privée En Ligne.

Pour aller plus loin : Le consentement, c'est aussi important en ligne !
 

 CELA CONCERNE QUELQU'UN·E DE VOTRE ENTOURAGE ?

  • Ne pas partager ou relayer les contenus sexistes (même pour les dénoncer), mais les signaler ! Vous pouvez retrouver la page consacrée au signalement de contenus sur internet (avec des tutoriels vidéos).

  • Prévenir la victime : par message privé et de la manière la plus bienveillante possible (n’émettez pas de jugement face au contenu, montrez votre soutien).

  • Adopter une attitude bienveillante : ne jugez pas les comportements de la victime et ne la culpabilisez pas.

  • Aider la victime : montrez-lui que vous la soutenez. Si elle le souhaite, vous pouvez l'aider dans ses démarches, par exemple en faisant des captures d’écran (surtout si elle n’a pas/plus accès aux publications, ou si pour se préserver elle a bloqué le·la harceleur·euse), mais ne conservez les preuves que le temps nécessaire. Cependant, respectez les décisions de la victimes et n'entamez pas des démarches sans son accord.

  • Encourager les autres à adopter une attitude bienveillante et à agir contre le cybersexisme : si vous connaissez les agresseurs·euses et que vous faites partie du même cercle de relations sociales qu’eux-elles, indiquez-leur que leurs agissements ont des conséquences désastreuses et encouragez-les à les stopper.

  • Ne pas hésiter à contacter les autorités si nécessaire. Si vous êtes témoins d’une agression ou d'un suicide en direct, prévenez la police au 17, et signalez le contenu sur la plateforme qui l’héberge (consulter les 5 conseils utiles du collectif Féministes contre le Cyberharcèlement).

  • Ne pas rester seul·e : n’hésitez pas à parler des contenus choquants que vous avez pu visionner en ligne, même s’ils ne vous concernent pas directement.

Pour aller plus loin : Que faire quand la victime se confie ?