« Les filles font des selfies sans réfléchir » VRAI ou FAUX ?
FAUX !
Les réseaux sociaux sont des espaces de sociabilité qui permettent de gagner en popularité, pour les filles comme pour les garçons (d’ailleurs filles et garçons réalisent des selfies dans les mêmes proportions selon l'étude du Centre Hubertine Auclert et de l'OUIEP), mais selon des codes de présentation qui sont très strictes en particulier pour les filles. Celles-ci en ont bien conscience et elles connaissent aussi les risques en ligne, comme le révèle l'étude. Les filles développent des stratégies pour y répondre qui sont souvent très élaborées. En tant qu’adulte, plutôt que de condamner les selfies réalisés par les filles, il est important de les comprendre.
Cela implique tout d’abord de le replacer dans son contexte : l’envoi de selfies répond à une pression sociale plus forte sur les filles pour se mettre en scène et exposer leur intimité et leur physique. Cette pression peut être directe (chantage affectif du petit ami par exemple) ou indirecte (ne pas s’exposer est un facteur d’exclusion sociale).
Cette pratique du selfie peut également être un moyen pour les filles de contrôler leur image, voire de s’approprier et accepter leur corps -y compris s’il s’éloigne des codes de beauté diffusés par les média. Enfin, cette mise en scène de soi peut également constituer une stratégie de protection (afficher une relation hétérosexuelle stable pour éviter une réputation).
Par ailleurs, prendre un selfie ne veut pas dire le publier. Lorsqu’ils sont publiés, les utilisatrices en contrôlent le public (groupe, conversation privée, etc.) et s’y adaptent selon le type de public (petit-ami·e, ami·e, meilleur·e ami·e, etc.). Cela veut donc dire que les selfies sont destinés à un public spécifique dont le contenu est majoritairement contrôlé, il s’agit donc d’images privées. Par exemple, sur Snapchat, un·e utilisateur·rice ne postera pas les mêmes contenus sur sa story (contenu visible pendant 24h par sa liste d’ami·es), ou s’il s’agit d’un envoi personnalisé (contenu qui disparait au bout de quelques secondes).
Le problème n’est donc pas l’acte de se prendre en photo (selfie), mais bien la circulation de cette image sans le consentement, et les commentaires insultants qui peuvent y être associés.
Aller plus loin : retrouvez le témoignage de Livia, élève de 4e, victime du partage d’un selfie intime par son ex petit-ami.
FAUX !
Les réseaux sociaux sont des espaces de sociabilité qui permettent de gagner en popularité, pour les filles comme pour les garçons (d’ailleurs filles et garçons réalisent des selfies dans les mêmes proportions selon l'étude du Centre Hubertine Auclert et de l'OUIEP), mais selon des codes de présentation qui sont très strictes en particulier pour les filles. Celles-ci en ont bien conscience et elles connaissent aussi les risques en ligne, comme le révèle l'étude. Les filles développent des stratégies pour y répondre qui sont souvent très élaborées. En tant qu’adulte, plutôt que de condamner les selfies réalisés par les filles, il est important de les comprendre.
Cela implique tout d’abord de le replacer dans son contexte : l’envoi de selfies répond à une pression sociale plus forte sur les filles pour se mettre en scène et exposer leur intimité et leur physique. Cette pression peut être directe (chantage affectif du petit ami par exemple) ou indirecte (ne pas s’exposer est un facteur d’exclusion sociale).
Cette pratique du selfie peut également être un moyen pour les filles de contrôler leur image, voire de s’approprier et accepter leur corps -y compris s’il s’éloigne des codes de beauté diffusés par les média. Enfin, cette mise en scène de soi peut également constituer une stratégie de protection (afficher une relation hétérosexuelle stable pour éviter une réputation).
Par ailleurs, prendre un selfie ne veut pas dire le publier. Lorsqu’ils sont publiés, les utilisatrices en contrôlent le public (groupe, conversation privée, etc.) et s’y adaptent selon le type de public (petit-ami·e, ami·e, meilleur·e ami·e, etc.). Cela veut donc dire que les selfies sont destinés à un public spécifique dont le contenu est majoritairement contrôlé, il s’agit donc d’images privées. Par exemple, sur Snapchat, un·e utilisateur·rice ne postera pas les mêmes contenus sur sa story (contenu visible pendant 24h par sa liste d’ami·es), ou s’il s’agit d’un envoi personnalisé (contenu qui disparait au bout de quelques secondes).
Le problème n’est donc pas l’acte de se prendre en photo (selfie), mais bien la circulation de cette image sans le consentement, et les commentaires insultants qui peuvent y être associés.
Aller plus loin : retrouvez le témoignage de Livia, élève de 4e, victime du partage d’un selfie intime par son ex petit-ami.